vendredi 19 mars 2010

Mon copain Eric


je ne suis pas parti tout seul au B'desh,j'ai emmené dans ma valise(20kg de baggage) mon pote Eric,infirmier de profession.(pour le moment!)

C'est un compagnon de voyage superchouette,toujours prêt à aider,toujours prêt à s'investir...

Sur cette photo,un gosse du Plastic Slum,s'est endormi dans ses bras.

Mais, non,Eric, y a pas de poux au B'desh...

jeudi 18 mars 2010

J'ai rencontré "l'amour"...





















Pas l'amour avec un grand"A",comme dans les romans de gare,mais "l'amour" des autres, aussi dans la périphérie des gares,l'amour des"Autres" dans le bidonville de la gare de Dhaka,dans le Plastic Slum de Mymensingh.






J'ai rencontré Brother Guillaume,frère de Taizé, et ce n'était pas la première fois.






Premier coup de téléphone:"ah,vous venez quelques jours chez nous,vous avez voiture,rendez-vous devant la chapelle,vous chargez Anif et 10 gosses du bidonville et direction Asquipara pour fêter un centenaire". Et,oui,nous voilà parti avec nos petits loulous vers le nord du pays.






Une fête énorme,3000 invités,des discours,des chants, je comprends par la suite que les gosses des b'villes sont là pour chanter mais surtout pour bénéficier d'un repas de fête...






Nous avons passé quelques jours dans le "guest house" et chaque jour nous a apporté son lot de découvertes et de joies.






Les longues discussions avec Brother Eric après la prière du matin,les découvertes quotidiennes avec Guillaume,les "clubs" de la gare de M'mensingh et de Dhaka,une Madrassa,la communauté de "l'arche",une journée "brisons les barrières" ou j'ai vu un Guillaume éboueur,une journée au "Vatican Bengali",Guillaume est secrétaire de l'association qui gère l'éducation des "Gyps " ,ce sont un peu les Gitans de chez nous,ils se déplacent en permanence et il a fallu créer pour eux des écoles itinérantes.La prison,ou Guillaume a réussi le tour de force de faire libérer 16 des18 garots que nous avions rencontrés en Juin ....et j'en passe...






L'apothéose,étant pour moi,la fète de mes soixante ans ou nous avons invité 60 gosses des bidonvilles(il en est venu 80) à un picnic géant,promenade en bateau,et divertissements divers.






Merci,Guillaume ,de nous avoir fait partager toutes ces heures de BONHEUR

lundi 15 mars 2010

quelques images au hasard dans leur jus...
















un conte de fée


Quand j'ai rencontré Taslima pour la première fois,c'était à l'atelier de broderie, là j'ai remarqué qu'elle avait trois points tatoués sur la main.

Tu sais comme Renaud dans "Salut l'gitan,salutl'manouche",elle parlait Anglais,puis émanait d'elle qque chose de spécial,elle prenait soin de ses voisines,de ses congénaires du bidonville de Notumbazar.

Et puis un jour ,elle m'a raconté sa vie:

Très jeune,elle a été obligée de subvenir aux besoins de sa famille, son pére ne rentrant pas de quoi faire bouillir la marmite de riz.

Déjà la,au lieu de mendier comme bon nombre de gosses du quartier,elle a choisi de vendre des petits objets au carrefour de Gulsham.

Elle avait remarqué une concentration anormale d'européens autour de chez Ingrid,de là l'idée lui était venue de vendre des petites broderies réalisées dans le B'ville à ces européens de passage.François m'a déjà parlé de cette gamine qui attendait des heures pour vendre une nappette,un napperon...

De fils en aiguille,c'est le cas de le dire,elle a fait prospéré son petit commerce ,au point qu'il y a trois ans Asha est né un peu grâce à elle et quelques autres....

Aujourd'hui elle mène un bataillon de filles de main de maître pour produire des nappes,deschemins de table,des sets de table et j'en passe...

Elle est sur le point de changer de toit de toles,pour loger sa famille,père ,mère ,soeurs et frères dans un deux pièces avec eau à la pompe et toilettes privées.

Elle aide à nourrir sept ou huit personnes et son plus grand souhait est de transmettre ses bases d'anglais aux gosses du bidonville.

Les choses bougent...

Et les trois points me direz-vous,

Ce signe montre que l'on veut s'en sortir,à la limite quitter le pays vers l'eldorado européen,

je ne lui souhaite pas,mais je veux montrer par là que tout les clichés vehiculés sur ces gens des B'ville,qui disent qu'il est impossible de s'en sortir,et bien Taslima les fait tout doucement mentir...

samedi 13 mars 2010

Quand les sorcières de LesHayons aident les sorcières de Dhaka

Une histoire qui s'apparente à un conte de Fée.Ce vendredi,les filles du B'ville de Notum bazar,sont allées visiter le monument à la gloire des héros nationaux à Dhaka.
Quand je vois les grandes tenues de ces dames,je pense que Shaheen aura fait des jaloux...
Je suis entrain de monter une petite vidéo de 10 minutes intitulée "Conte de Fée",dans qques jours sur le net...

beautifull bis
















beautifull world
















mercredi 10 mars 2010

C'est pourtant pas difficile d'apprendre à compter


Pour résumer beaucoup de choses:

Pour apprendre à compter,cinq doigts de la main gauche,cinq doigts de la main droite,cinq doigts du pied gauche,etc,etc.... ce n'est pourtant pas difficile...

La transmission du savoir,des expériences,demande une remise en question perpétuelle.

Par cette photo,je veux dire que nos vérités ne sont pas universelles...

Je suis rentré,j'ai vu des choses d'une beauté......

J'ai vu des fleurs d'une beauté sans nom,j'ai vu une misère pas possible,j'ai vu des gens formidables,j'ai vu des mendiants au pied du l'hotel
Westin,j'ai vu des commerçants Hollandais du textile dans un club huppé,j'ai vu les écoles des b'villes des Frères de Taizé,j' ai vu,j'ai vu,j'ai vu...
Et maintenant,la digestion...
Comme à chaque retour,je suis révolté par tout ce que je retrouve ici... Une digestion réfléchie s'impose.

Deux Lolita(s)







J'ai vu deux Lolita.



Celle du bidonville,renfrognée et mal dans son environnement,et le surlendemain , la Lolita des champs, toute souriante occupée avec sa grand mère à récolter ses premières courges,intégrée dans une communauté villageoise et en pleine forme auprès de son étang.
J'ai aussi compris les difficultés de mener à bien un projet dans ces conditions:une journée de déplacement en jeep et en moto pour se rendre au village,deux ponts endommagés qui ne seront pas remis en état avant longtemps.
Voyage magnifique pour l'Européen que je suis,mais situation difficile pour qqu'un qui doit mener à bien un projet ici.
J'ai vu deux "gamins":l'un du b'ville sans un sourire sur les lèvres et celui de la campagne,au milieu de ses amis,rigolard,heureux.
La seule liaison entre ces deux couples:Asha.
Le fait d'avoir parcouru le pays en long et en large m'a fait découvrir des réalités insoupconnées:lesdifficultés de gestion d'un projet,les difficultés de compréhension avec les responsables bengalis des projets,la façon de percevoir le "Blanc"(à tel point que j'ai plusieurs fois été prié de rester au Guest house lors d'une négociation de prix par Shaheen.Rien que ma présence à ses côté augmente les prix de 50%;)
J'ai vu combien le travail avec ces gens ,les plus pauvres des pauvres pose des problèmes qu'on ne peut pas toujours prévoir.
Du fait de leur "illètrisme",de leur absence de culture du bien ,du mal,de la responsabilité,du fait qu'ils n'ont rien et rien à perdre:tous les paramètres sont différents des nôtres.
Leur octroyer un microcrédit,vont-ils être à même de le rembourser,vont-ils employé l'argent de manière responsable...?
Au début ,je me suis offusqué des taux usuriers de Mr Yunus,aujourd'hui,je suis moins formel:je dois encore intégrer des tas de paramètres que je n'avais encore jamais pressenti-d'ailleurs je n'ai pas fini de chercher-.
Dans notre culture ,lorsque l'on emprunte de l'argent,c'est avec la finalité de le rembourser.
Chez nous,une erreur de gestion dans un budget familial ne pose pas un gros problème,au B'desh,la moindre petite erreur de gestion est fatale:les marges de manoeuvre financière sont tellement serrées que la moindre petite erreur est fatale.(j'y reviendrai).
Au départ je n'avais pas perçu l'investissement consenti,en temps et en moyen dans le cas par exemple du magasin de Roxanna: moyenne journaliére de vente ,les périodes plus propices à la vente,c'est très beau à voir mais ça fait vachement réfléchir....

lundi 1 mars 2010

Avant de quitter la communauté de Taizé

Brother Guillaume m'emmène découvrir une madrassa (école d'enfants musulmans) où 300 enfants anônnent le Coran en arabe (qu'ils ne parlent pas). Je n'ose pas prendre de photos car je ne me sens pas à l'aise. Ce sont les émirats qui financent ces écoles, et les laisser dans l'ignorance la plus complète, sans que personne ne réponde à leurs questions s'ils en posent, est vraiment délibéré. Je fais souvent l'analogie avec le moyen âge chez nous: les villages nés au carrefour des routes, les commerces groupés par corporation, les potiers près de fleuve, les ferrailleurs, les tailleurs...Ainsi, ces récitants me rappellent la messe en latin...
Dans l'après-midi, deux étudiants hindous me proposent une promenade en barque pour vivre un bain dans le Brahmapoutre, je ferme bien ma bouche pour ne pas attraper une saloperie et je m'immerge plusieurs fois dans le fleuve pendant que mes compagnons invoquent leurs dieux.
Après une matinée commençant par une messe, des jeux avec des enfants hindous, musulmans et chrétiens, le bain rituel est une nouvelle approche des religions.