lundi 4 octobre 2010

Du bonheur

Petit intermède :ma fille m'a conforté dans mon titre de Papy,de plus les premiers"porte-bébé" d'Asha vont de suite trouver une utilité.(bientôt en photo)

vendredi 17 septembre 2010

à lire en écoutant Led Zep:Stairway to Heaven


(Cette photo,ce n'est pas du sensationnalisme,c'est la réalité quotidienne de Guillaume.)
Les effets du décalage horaire m'autorisent à me retrouver tout seul , le matin face à la page blanche de mon blog et mon questionnement est toujours à peu de choses près le même:"Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère?"

Et chaque fois ,j'y retourne te j'ai envie d'y retourner....

Il doit y avoir une sacré dose de masochisme à vouloir aller mal manger,mal dormir,risquer d'attraper la malaria,se faire bouffer par les moustiques,ne jamais être sûr d'arriver ou l'on veut,passer des heures dans un "traffic jam"et aprés vouloir y retourner.

Pierrot,fais-toi soigner !!!

Pour le même prix,t'aurais-pu aller en All-inclusive à St Domingue:plage,cocotiers,disco,bar...

J'ai néanmoins un élément de réponse cette fois:Brice,est venu avec,et il est aussi mordu par le pays.

Il y a là dedans toute la dualité de l'âme humaine...

Lorsque je discute avec un Bengali,il me dit pis que pendre de son pays:l'état des routes,les slums,le gouvernement,la prostitution,les détournements d'argent public,et quand je lui explique que j'aime "son pays",alors il devient radieux,souriant,reconnaissant.

Cette fois, le voyage était ce que j'appellerais "de découverte".

Il y avait néanmoins plusieurs "spots" que moi-même je ne connaissais pas:la région de Sylhet,les "tea gardens",le parc national du Nord-Est,...

Emerveillement devant tant de beautés-les photos ne sont rien à côté de ce que nous avons stocké sur notre disque dur perso.

Néanmoins ,il y avait encore un côté que j'appelle "fair Travel".

Nous avons apporter deux guitares aux étudiants de Brother Guillaume.Brice a donné les rudiments du maniement des engins à James,nous avons participé,surtout Brice,à des travaux collectifs d'élaguages,nous avons récolté les sourires des filles d'Asha,un cadeau pour la fête de l'EID par çi,un support pour les études d'une gamine par là,un ordi portable que l'on laisse sur place le dernier jour parce qu'il sera plus utile à Jalchatra,et bien d'autres projets soutenus...

IL EST PLUS AISE D'AIDER QUE D'ETRE AIDE...

Je me rends compte après cet accident malheureux de Bouillon et les blessures qu'il a réouvert chez moi,que j'ai trouvé la-bas un exutoire de "luxe"à la peine causée par la perte d'Anthony.

Les filles d'Asha,Brother guillaume,les bidonvilles,sont autant de fils ténus qui me raccrochent à lui.

J'ai souvent remarqué,à la Croix rouge,chez A Damien,que les gens ayant perdu un être cher étaient en tête de pont pour distribuer leur aide...

Relation de cause à effet ???

Pour moi,en tout cas,c'est une certitude:chaque fois que je baisse les bras,une petite voix me dit:"allez,PaPy".

brice b'desh

dimanche 12 septembre 2010

News..

J'ai le temps de faire un petit prébilan de notre voyage.
Comme toujours au Bengladesh,il y a ce que l'on prévoit de faire,ce qui arrive et ce que l'on fait:hier,on prévoit d'aller à Dhamraï et à Old Dhaka,mais entre les deux une durite de la voiture nous lache,il faut remettre 3l d'eau tout les dix km,alors on insiste pas,pas de Old dhaka pour cette fois çi,on est cependant content d'être rentrès,on aurait pu passer la soirée sur le bord de la route(c'est peut-être un peu inconscient de se faire piloter par un chauffeur musulman,de surcroît,nommé Islam, et ça un 11 Septembre).
Tous les transports dans le pays sont tributaires de la fête de fin du Ramadan,des millions de personnes sont sur les routes pour faire la fête en famille,ce sont souvent les seuls trois jours de congés qu'ils auront sur l'année.
Par contre aujourd'hui,pas un chat sur la route en direction du nord:Dhaka Sylhet 4h record battu pour 200 km,du jamais vu ici, d'habitude il faut 6h au moins.
2h de gagné,le chauffeur nous a tapé à l"'hotel"il va pouvoir faire qques heures sup.
En tout cas plus je visite ce pays ,plus je me rends compte que c'est très difficile de faire des plans précis de voyage.Les horaires sont élastiques et l'on perd beaucoup de temps dans des déplacements fatiguants.
De toute manière,chaque coin de rue est propice à des rencontres enrichissantes,surprenantes,déroutantes parfois.
Tout a l'heure ,on a assisté à une bagarre de rue,la meilleure chose à faire est de se barrer immédiatement le plus loin possible.
Je n'entre pas dans le détail,des photos vaudront mieux qu'un long discours,mais quelques points forts de notre périple.
Taizé-Mymensingh: toujours le même respect devant le travail réalisé par ces quatre Frères du bout du monde,avec les plus défavorisés dans le pays le plus pauvre du monde-Bonheur de partager le repas de ces jeunes,trouver en moi la même energie renouvelée/cette fois outre de l'argent récolté à l'occasion de notre mariage,nous avions amené deux guitares:réussite totale,de plus Brice leur a appris les rudiments,ces jeunes étudiants sont enchantés.
Pour Brother Guillaume,jamais rien n'est négatif,même les enfants les plus défavorises sont valorisés dans leur plus petite qualité-prenons-en de la graine
Et en parlant de faculté d'adaptation,je dois dire que mon compagon de voyage avec son sourire permanent aux lèvres et ses cheveux rouges,vit ce voyage comme si il avait toujours véçu ici.
Les cheveux sont une grande source de questionnement chez ses gens habitués à ne voir que des cheveux noir-corbeau.
Nous voyageons beaucoup,des photos illustreront tout cela dès notre retour(si on revient).
Je viens d'apprendre par internet le décès de Deux jeunes Bouillonnais:Pauvre Jacques,que de souffrances en perspective;
C'est en partie à cause de cela que je suis ici aujourd'hui: chacun doit trouver sa façon d'étancher sa peine.J'ai tellement fait de jeux de mots avec son nom que j'ai envie de lui dire aujourd'hui:
Barras del de vie
ca ne veut rien dire mais pour moi ça veut tout dire

Bangladesh sept 2010

Sri mongol (nord B'desh)

Même pas une photo de Pierrot et Brice à vous mettre sous la dent depuis qu'ils sont au Bangladesh pour un nouveau périple. Ils sont partis le samedi 4 sept et reviennent la nuit du 16 au 17.


Après deux jours dans l'enfer de Dhaka, ils ont habité chez les frères de Taizé à Mymensingh, 120 kms au nord de Dhaka. Ce qui a d'abord frappé Brice: le calme et la sérénité qui règne chez ces 5 frères. Tout ce que Pierrot nous avait déjà expliqué c'est avéré vrai et pertinent : leur travail dans les bidonvilles, dans les prisons, avec les jeunes laissés-pour-compte, leur dévouement pour les habitants sans distinction de religions.


Aujourd'hui, ils sont partis vers Silhet tout au nord, sur les premiers contreforts de l'Hymalaya : nature magnifique, plantations de thé,d'hevea...

vendredi 20 août 2010

Mariage Catherine et Pierrot

Nous avons été particulièrement gâtés par vos dons, ce qui nous permet de les redistribuer comme suit :

Asha : 2000€, reconnaissance de l'ONG en Belgique, création d'une école d'informatique dans le bidonville de Notumbazar (Dhaka), là où se trouve l'atelier de broderie. www.ashaprojects.be

Action Damien : 600€

Codeart : 800€

SOS Villages d'enfants : 600€

frère Guillaume de Taizé au Bangladesh : 400€

notre ami Albert Kenkfuni au Congo : 400€

Encore merci pour ces cadeaux...

samedi 14 août 2010

You may say.......

You may say : I'm a dreamer,you show me that I'm not the only one....



Sous la tonnelle,au fond de l'internat,

cette fois,la bague est au doigt,

pour 7 fois,ça suffit 3,

mais après,c'est tout...

Non réellement,le 7 aout,

Moi qui me targue:je sais tout,

Si j'ai encore appris l'amour et l'amitié,

c'est grâce à vous....

Les choses n'ont pas été faites à mitié,

Elles furent camaraderies ,équilibres

Et qui libre ses émotions,

S'attend un jour,satan un jour à la larme.

D'ailleurs je l'ai coupé,

Notre cuistot allait vous enflammer...

Et pour vous remercier,

Je vais bientôt vous narrer,

Nos intentions solidaires,

quant'aux cadeaux de nos pairs,mères,amis,parents,amis,neveux,nièces,petits enfants ...

Je ne veux pas en oublier...

L'évènement est Chloé bientôt ça recommencera...

Comprenne qui pourra!!!(Bobby Lapointe)

PaPy Asha

jeudi 29 juillet 2010

On the road again




Je repars en Septembre,avec Brice,tout de suite après sa deuxième session.


Notre but, ou plutôt mon but,aller vivre quelques temps avec des étudiants mandis,à Dhaka.


Lui faire découvrir un peu le pays:Mmensingh,Brother Guillaume,Netrakona, et aussi le sud:Chittagong et Coxbazar....


Porter qques ordinateurs pour la nouvelle école ouverte par Asha dans le bidonville de Notumbazar...


Je vous raconterai...

vendredi 19 mars 2010

Mon copain Eric


je ne suis pas parti tout seul au B'desh,j'ai emmené dans ma valise(20kg de baggage) mon pote Eric,infirmier de profession.(pour le moment!)

C'est un compagnon de voyage superchouette,toujours prêt à aider,toujours prêt à s'investir...

Sur cette photo,un gosse du Plastic Slum,s'est endormi dans ses bras.

Mais, non,Eric, y a pas de poux au B'desh...

jeudi 18 mars 2010

J'ai rencontré "l'amour"...





















Pas l'amour avec un grand"A",comme dans les romans de gare,mais "l'amour" des autres, aussi dans la périphérie des gares,l'amour des"Autres" dans le bidonville de la gare de Dhaka,dans le Plastic Slum de Mymensingh.






J'ai rencontré Brother Guillaume,frère de Taizé, et ce n'était pas la première fois.






Premier coup de téléphone:"ah,vous venez quelques jours chez nous,vous avez voiture,rendez-vous devant la chapelle,vous chargez Anif et 10 gosses du bidonville et direction Asquipara pour fêter un centenaire". Et,oui,nous voilà parti avec nos petits loulous vers le nord du pays.






Une fête énorme,3000 invités,des discours,des chants, je comprends par la suite que les gosses des b'villes sont là pour chanter mais surtout pour bénéficier d'un repas de fête...






Nous avons passé quelques jours dans le "guest house" et chaque jour nous a apporté son lot de découvertes et de joies.






Les longues discussions avec Brother Eric après la prière du matin,les découvertes quotidiennes avec Guillaume,les "clubs" de la gare de M'mensingh et de Dhaka,une Madrassa,la communauté de "l'arche",une journée "brisons les barrières" ou j'ai vu un Guillaume éboueur,une journée au "Vatican Bengali",Guillaume est secrétaire de l'association qui gère l'éducation des "Gyps " ,ce sont un peu les Gitans de chez nous,ils se déplacent en permanence et il a fallu créer pour eux des écoles itinérantes.La prison,ou Guillaume a réussi le tour de force de faire libérer 16 des18 garots que nous avions rencontrés en Juin ....et j'en passe...






L'apothéose,étant pour moi,la fète de mes soixante ans ou nous avons invité 60 gosses des bidonvilles(il en est venu 80) à un picnic géant,promenade en bateau,et divertissements divers.






Merci,Guillaume ,de nous avoir fait partager toutes ces heures de BONHEUR

lundi 15 mars 2010

quelques images au hasard dans leur jus...
















un conte de fée


Quand j'ai rencontré Taslima pour la première fois,c'était à l'atelier de broderie, là j'ai remarqué qu'elle avait trois points tatoués sur la main.

Tu sais comme Renaud dans "Salut l'gitan,salutl'manouche",elle parlait Anglais,puis émanait d'elle qque chose de spécial,elle prenait soin de ses voisines,de ses congénaires du bidonville de Notumbazar.

Et puis un jour ,elle m'a raconté sa vie:

Très jeune,elle a été obligée de subvenir aux besoins de sa famille, son pére ne rentrant pas de quoi faire bouillir la marmite de riz.

Déjà la,au lieu de mendier comme bon nombre de gosses du quartier,elle a choisi de vendre des petits objets au carrefour de Gulsham.

Elle avait remarqué une concentration anormale d'européens autour de chez Ingrid,de là l'idée lui était venue de vendre des petites broderies réalisées dans le B'ville à ces européens de passage.François m'a déjà parlé de cette gamine qui attendait des heures pour vendre une nappette,un napperon...

De fils en aiguille,c'est le cas de le dire,elle a fait prospéré son petit commerce ,au point qu'il y a trois ans Asha est né un peu grâce à elle et quelques autres....

Aujourd'hui elle mène un bataillon de filles de main de maître pour produire des nappes,deschemins de table,des sets de table et j'en passe...

Elle est sur le point de changer de toit de toles,pour loger sa famille,père ,mère ,soeurs et frères dans un deux pièces avec eau à la pompe et toilettes privées.

Elle aide à nourrir sept ou huit personnes et son plus grand souhait est de transmettre ses bases d'anglais aux gosses du bidonville.

Les choses bougent...

Et les trois points me direz-vous,

Ce signe montre que l'on veut s'en sortir,à la limite quitter le pays vers l'eldorado européen,

je ne lui souhaite pas,mais je veux montrer par là que tout les clichés vehiculés sur ces gens des B'ville,qui disent qu'il est impossible de s'en sortir,et bien Taslima les fait tout doucement mentir...

samedi 13 mars 2010

Quand les sorcières de LesHayons aident les sorcières de Dhaka

Une histoire qui s'apparente à un conte de Fée.Ce vendredi,les filles du B'ville de Notum bazar,sont allées visiter le monument à la gloire des héros nationaux à Dhaka.
Quand je vois les grandes tenues de ces dames,je pense que Shaheen aura fait des jaloux...
Je suis entrain de monter une petite vidéo de 10 minutes intitulée "Conte de Fée",dans qques jours sur le net...

beautifull bis
















beautifull world
















mercredi 10 mars 2010

C'est pourtant pas difficile d'apprendre à compter


Pour résumer beaucoup de choses:

Pour apprendre à compter,cinq doigts de la main gauche,cinq doigts de la main droite,cinq doigts du pied gauche,etc,etc.... ce n'est pourtant pas difficile...

La transmission du savoir,des expériences,demande une remise en question perpétuelle.

Par cette photo,je veux dire que nos vérités ne sont pas universelles...

Je suis rentré,j'ai vu des choses d'une beauté......

J'ai vu des fleurs d'une beauté sans nom,j'ai vu une misère pas possible,j'ai vu des gens formidables,j'ai vu des mendiants au pied du l'hotel
Westin,j'ai vu des commerçants Hollandais du textile dans un club huppé,j'ai vu les écoles des b'villes des Frères de Taizé,j' ai vu,j'ai vu,j'ai vu...
Et maintenant,la digestion...
Comme à chaque retour,je suis révolté par tout ce que je retrouve ici... Une digestion réfléchie s'impose.

Deux Lolita(s)







J'ai vu deux Lolita.



Celle du bidonville,renfrognée et mal dans son environnement,et le surlendemain , la Lolita des champs, toute souriante occupée avec sa grand mère à récolter ses premières courges,intégrée dans une communauté villageoise et en pleine forme auprès de son étang.
J'ai aussi compris les difficultés de mener à bien un projet dans ces conditions:une journée de déplacement en jeep et en moto pour se rendre au village,deux ponts endommagés qui ne seront pas remis en état avant longtemps.
Voyage magnifique pour l'Européen que je suis,mais situation difficile pour qqu'un qui doit mener à bien un projet ici.
J'ai vu deux "gamins":l'un du b'ville sans un sourire sur les lèvres et celui de la campagne,au milieu de ses amis,rigolard,heureux.
La seule liaison entre ces deux couples:Asha.
Le fait d'avoir parcouru le pays en long et en large m'a fait découvrir des réalités insoupconnées:lesdifficultés de gestion d'un projet,les difficultés de compréhension avec les responsables bengalis des projets,la façon de percevoir le "Blanc"(à tel point que j'ai plusieurs fois été prié de rester au Guest house lors d'une négociation de prix par Shaheen.Rien que ma présence à ses côté augmente les prix de 50%;)
J'ai vu combien le travail avec ces gens ,les plus pauvres des pauvres pose des problèmes qu'on ne peut pas toujours prévoir.
Du fait de leur "illètrisme",de leur absence de culture du bien ,du mal,de la responsabilité,du fait qu'ils n'ont rien et rien à perdre:tous les paramètres sont différents des nôtres.
Leur octroyer un microcrédit,vont-ils être à même de le rembourser,vont-ils employé l'argent de manière responsable...?
Au début ,je me suis offusqué des taux usuriers de Mr Yunus,aujourd'hui,je suis moins formel:je dois encore intégrer des tas de paramètres que je n'avais encore jamais pressenti-d'ailleurs je n'ai pas fini de chercher-.
Dans notre culture ,lorsque l'on emprunte de l'argent,c'est avec la finalité de le rembourser.
Chez nous,une erreur de gestion dans un budget familial ne pose pas un gros problème,au B'desh,la moindre petite erreur de gestion est fatale:les marges de manoeuvre financière sont tellement serrées que la moindre petite erreur est fatale.(j'y reviendrai).
Au départ je n'avais pas perçu l'investissement consenti,en temps et en moyen dans le cas par exemple du magasin de Roxanna: moyenne journaliére de vente ,les périodes plus propices à la vente,c'est très beau à voir mais ça fait vachement réfléchir....

lundi 1 mars 2010

Avant de quitter la communauté de Taizé

Brother Guillaume m'emmène découvrir une madrassa (école d'enfants musulmans) où 300 enfants anônnent le Coran en arabe (qu'ils ne parlent pas). Je n'ose pas prendre de photos car je ne me sens pas à l'aise. Ce sont les émirats qui financent ces écoles, et les laisser dans l'ignorance la plus complète, sans que personne ne réponde à leurs questions s'ils en posent, est vraiment délibéré. Je fais souvent l'analogie avec le moyen âge chez nous: les villages nés au carrefour des routes, les commerces groupés par corporation, les potiers près de fleuve, les ferrailleurs, les tailleurs...Ainsi, ces récitants me rappellent la messe en latin...
Dans l'après-midi, deux étudiants hindous me proposent une promenade en barque pour vivre un bain dans le Brahmapoutre, je ferme bien ma bouche pour ne pas attraper une saloperie et je m'immerge plusieurs fois dans le fleuve pendant que mes compagnons invoquent leurs dieux.
Après une matinée commençant par une messe, des jeux avec des enfants hindous, musulmans et chrétiens, le bain rituel est une nouvelle approche des religions.

samedi 27 février 2010

jeudi 25 février 2010

Quel anniversaire !

Ce matin, tous les enfants m'attendaient: haie d'honneur, jeux, promenade en bateau. Rarement, soixantenaire aura été fêté ainsi, émotions garanties...Les photos arriveront plus tard.

lundi 22 février 2010

Brother Guillaume

Voici brother Guillaume, frère de Taizé (en Bourgogne) qui vit au Bangladesh depuis plus de trente ans. A partir d'aujourd'hui, Pierrot va vivre avec lui. Pas pour toujours, pour quelques jours...Ils partent rendre visite aux "Gipsy", le peuple rom d'ici. Et comme chez nous, ils sont exclus de la société et livrés à eux-mêmes. Le père Renato a mis sur pied des écoles itinérantes pour que les enfants aient un enseignement minimum, des instits bengalis vont de campement en campement. Ensuite, Pierrot fera connaissance avec le programme anti-drogues : des enfants sniffent de la colle mais ils suffit de quelques activités par semaine pour qu'ils oublient de se droguer ! Bien d'autres choses sont encore prévues, on en saura plus en temps voulu.

jeudi 18 février 2010

Du bateau à la terre ferme


De Kusthia à Jalchatra

Quand Eric fait danser les filles, c'est la fête !
Nous avions décidé de scinder notre voyage en deux, bien nous en a pris, c'est moins fatigant. Même si l'hôtel était un vrai buibui pour les autochtones avec plein de moustiques.
Ici, comme en France, on paie, pas pour les autoroutes mais pour les ponts (5€ pour tous les ponts passés pendant la journée, autant que pour un plein de gaz pour la jeep !)
Jalchatra c'est le paradis (voir blog début février)...petite promenade dans le village où certains nous reconnaissent, les mendiants qui peuvent taxer les Européens. Un paralysé, conduit par sa fille très maquillée, étreint volontiers Eric, peut-être espère-t-il lui vendre, la prostitution existe ici aussi, mais la concurrence est rude. Voici quelques années, on avait proposé à la fille en question de lui payer l'école mais elle n'avait pas eu le courage d'y aller.
Quelle différence avec Talisma dont je vous ai déjà parlé: mendicité au carrefour, puis vente de quelques breloques, ensuite, en voyant des Européens autour de chez Willem, elle vend des nappes qu'elle brode, naissance de l' ONG Asha...Certains veulent vivre une autre vie, d'autres ont peur de se lancer...
Ce matin, retour des bonnes habitudes, messe à l'école chrétienne du coin à 6h30 et discussion avec father Anthony en mélangeant les langues: français, italien, anglais...Il vaut mieux être concentré ! Demain, Eric prend le train de 5h00 du matin, celui qui est annoncé à 5h00, les horaires fluctuent en fonction de l'heure du lever du conducteur...

lundi 15 février 2010

Sister Lollela


Sister Lollela, chirurgienne de son état, nous a envoyé son chauffeur à 9h00, pour qu'il nous montre son projet de broderie, puis son petit hôpital qui est nickel de propreté. Il y a des leçons à prendre. Je suppose que sous ses dehors affables, c'est un chef, mais ça réchauffe le coeur de voir un projet aussi bien tenu d'autant que AD y met de l'argent. Elle est intarissable, et une nouvelle fois, je ressens ce besoin de parler, de se confier. Je pourrais me reconvertir dans un nouveau job: écouteur privilégié de tous ces gens qui se dévouent corps et âme. Elle impressionne très fort les deux Bengalis qui nous accompagnent, même si elle est un peu voilée, elle ne donne pas l'image habituelle de la femme au B'desh. Nous avons déjà vu ces femmes qui sont couvertes de la tête aux pieds, burqua fournie par l'Arabie Saoudite, partisane d'un certain islam. Tout en buvant un vrai café italien, nous discutons mafia, Italie, football, médecine, Bangladesh...et nous prenons des photos à transmettre à Jette.

Dîner chez Claude, (son bui-bui s'appelle Cloud avec des nuages peints sur le plafond), c'est pour cela que nous l'appelons Claude, 5€ pour deux, pour un repas copieux, incroyable...

Après-midi, nous louons un rickshaw pour qu'il nous fasse visiter la ville. Il est fier comme Artaban parce que nous lui donnons l'équivalent de 2€. Les autres bavent...

dimanche 14 février 2010

Shiva


voici le magnifique temple hindou découvert dans la forêt

Mymensingh-Khulna

Défi titanesque: 300 kms en 11 heures ! Imaginez les bus, les voitures, les jeeps, les rickshaws, les piétons sur la même route sans code de la route...avec les klaxons...Infernal; il faut avoir le coeur bien accroché.
Nous avons bien éduqué notre chauffeur, il roule prudemment, le danger, c'est les autres. Nous traversons Gazipur et ses usines de textile et de la contrefaçon puis les briqueterie et les centaines de cheminée, tout cela sans souci de polluer ou pas. Beaucoup d'Hindous vivent ici, ils sont potiers et ont donc la terre à proximité, et font leurs ablutions dans le Bhramapoutre. Un petit arrêt chez la maman de Shaheen pour constater que toutes les mères sont pareilles...

Rencontres

Ce matin, nous rencontrons Nick, un Ecossais qui est chercheur sociologue à l'unif de Darwin, en Australie. Il nous accompagne à Bagerhat où on peut admirer la mosquée au 60 coupoles, la mosquée Shamgutbad, du 15ème siècle. Toute cette région est couverte de petits étangs, on marche sur les petits monticules entre les bassins à scampis; on ne sait pas en acheter ici, tout est congelé et expédié en Europe, en Chine et Japon et tout est géré par des mafias qui s'engarissent comme les petites bêtes. Je reçois plusieurs coups de téléphone de sister Lolela qui veut nous voir avant que nous quittions Khulna. On sent bien qu'ils (les brother Guillaume et Eric) aiment revoir des Européens et discuter avec eux, parler de leurs racines, et de divers problèmes.

A Bagerhat, nous faisons connaissance avec notre deuxième guide. Il a travaillé avec Jean Platteau pour le film AD de cette année, il en est enchanté et se fait un plaisir de nous guider, il nous montre le mausolée du grand Khan, et nous emmène dans la brousse où nous retrouvons un 3ème guide, un instit. Il nous fait découvrir un temple de Shiva magnifique, digne de figurer au patrimoine mondial de l'humanité (voir plus haut). En revenant, nous tombons sur une foire aux livres à des prix défiant toute concurrrence car il n'a a pas de droits d'auteur.

Petit repas à 3€ et comme d'habitude, nous rassemblons les restes pour nourrir les rickshawallas( conducteurs de vélo à 3 roues).

vendredi 12 février 2010

petite blague bengalie

Ce matin, j'appelle l'ascenseur, il arrive, j'ouvre la porte, il était beaucoup plus bas. Peut-être pour un saut à l'élastique ?
Hier, nous invitons Eleonore et Sherry, deux volontaires de l'Arche, il y a très longtemps qu'elles ne sont pas sorties de leur institution. Ca les changeait de manger avec des mongols européens plutôt qu'asiatiques ! Eric, grand seigneur a tout réglé : 15€ pour 10 plats différents + 2€ pour les thés et les cafés sur la terrasse. Pour une fois, les toilettes étaient nickels !

pour Louison et Romane

le travail de ces enfants : transporter des cailloux donc pas d'école, il faut vivre la famille
le chantier en juin 2009


le même chantier en février 2010

Maruf


Coup de téléphone à 9h01 ce matin, c'est notre chauffeur, c'est ma première fois qu'il est à l'heure ! Avec Raymond, nous allons voir Maruf (il a 9 ans, a la lèpre et joue dans dernier film AD) à une vingtaine de kms de Mymensingh. Il habite une pauvre cahute avec son père, son grand-père et sa soeur (ils ont tous la lèpre). C'est la catastrophe, son père ne se soigne pas, il a de nouveau des ulcères, il ne met pas ses sandales fabriquées et payées par AD. Raymond le fait admettre à l'hôpital. Dur de voir cela, alors qu'il avait été bien pris en charge par AD, il ne comprend pas et n'aide pas du tout son fils. Au moins, Maruf va à l'école et pourra se scolariser plus tard à Mymensingh si tout va bien. Il faut sans cesse les superviser, les encourager, les aider. On dirait que pour eux, il n'y a pas de futur, ils vivent au jour le jour.